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From Happy Nac
13 juillet 2014

Samoa #1

Voyage à Samoa

 

Me voilà partie le 10 juillet pour un séjour de presque 3 semaines chez ma sœur à Samoa. Décollage le soir de Lyon pour six premières heures de vol. Arrivée à Dubaï en fin de nuit, avec les bateaux partant sur le golfe, illuminés, c’était assez féérique. Le jour n’est pas levé qu’ils annoncent 35 degrés, mais je reste dans l’aéroport. Courte escale d’environ 4 heures sur place, et décollage avec survol du désert au petit matin, pour cette fois-ci presque 13 heures de vol. C’est long, inconfortable et long et inconfortable et horrible et je me répète plusieurs fois « faut-il donc que je l’aime ma sœur ! » Surtout lorsque je sais que je n’ai pas fini, loin de là ! Arrivée tôt le matin à Melbourne, où on nous annonce 7 degrés, aucune envie de pointer le nez dehors ! Ce n’est qu’une escale technique, juste le temps de s’enfiler des km de couloirs pour remonter dans le même avion, avec une autre équipe de vol. Nous sommes bien moins nombreux et je peux m’allonger sur trois places, mes voisins étant restés à Melbourne. Trois heures de vol plus tard, nous descendons sous les nuages et apercevons les côtes néozélandaises. La première île survolée présente une côte accidentée qui se jette dans les flots tumultueux et en arrière plan des collines verdoyantes d’où on s’attend à voir sortir un hobbit… Puis survol d’une baie et apparition d’une piste avançant sur la mer et dont l’autre bout fait aussi face à la mer. Etroitesse de l’île. L’escale à Auckland devait durer trois heures mais me voici coincée une heure de plus, le vol suivant ayant du retard. J’en profite pour déjeuner car mes heures de vol ne tombent pas bien pour profiter de ce repas dans l’avion. J’avise un Burger King et constate que leurs frites sont aussi bonnes que dans mon souvenir ! Je m’endors sur les sièges de la zone d’embarquement, je me sens totalement épuisée. Enfin, décollage pour la dernière portion, qui aurait dû être de 4 heures, mais qui ne sera que de 3, ouf ! Je dors comme je peux. Aucun regret de ne pas être côté hublot, nous avons plongé dans la nuit peu après décollage. Apia, enfin.

Un petit groupe de musiciens nous accueille en musique tandis que nous faisons la queue à l’immigration puis à la récupération des bagages. Passage par la quarantaine sans souci, je peux enfin chercher ma sœur dans la foule. Son sourire, un superbe collier de fleurs, l’accueil parfait. Je respire les effluves d’ylang-ylang tandis qu’elle me conduit de nuit jusqu’à sa montagne. Nous traversons en partie Apia, je vois des maisons largement éclairées, des piétons un peu partout, des fleurs, des chiens. Puis nous grimpons vers le froid. Oui, il fait frisquet et je me couvre les bras. Enfin, après 10 dernières minutes de route chaotique, nous arrivons à la maison qu’elle occupe, grande bâtisse blanche sans esthétique (quel euphémisme) mais silencieuse et confortable. Nous sommes alors le 10 juillet au soir (11h de plus qu’en France).

 

Vendredi 11.

Lever tard. Matinée au radar sur place. Nous partons pour Apia vers l’heure du déjeuner. Nous nous arrêtons dans un mini resto pour boire une niu (noix de coco fraîche) et manger qui un bagel au saumon, qui une salade thaï au bœuf. Rien de très samoan, certes, mais c’est bon. Petite balade dans Apia et parcours de quelques boutiques, le plaisir de découvrir une nouvelle petite ville. Bien évidemment la conduite à gauche me perturbe sans arrêt, d’autant que ma sœur a toujours une voiture avec volant à gauche…

Nous rentrons assez tôt pour aller sur la plage mais malheureusement ce côté de l’île est dans les nuages, le vent, le froid (tout est relatif) aucune envie de me baigner. On trempe juste un pied, histoire de voir les lieux et retour maison. Il pleut, il fait frais.

 

Samedi 12

On est toutes les deux en vacances, aucune envie de se bousculer ! C’est donc en fin de matinée que nous nous équipons de pantalons, hauts à manches longues et bottes, pour aller, sans se faire manger par les moustiques, sur le terrain de ma sœur. Pas très éloigné de là où ils vivent actuellement c’est un grand terrain d’environ 10 000 m2 que ses neveux ont déjà bien dégagé. De belles fougères arborescentes, des banians, des bananiers et surtout une superbe vue sur la mer. Nous plantons ensemble une orchidée qui grimpera le long du tronc d’une de ces immenses fougères et un hibiscus.

Les Samoans ont un sens de l’esthétisme des jardins très prononcés. Tous les devants des maisons sont soignés, fleuris, paysagés, un émerveillement permanent. Il est très important pour eux de soigner le devant de la maison, au point que certains villages appliquent des amendes à ceux qui ne le font pas. Pour autant, derrière, ce n’est pas laid non plus. Je suis frappée, à chaque trajet vers Apia, de constater comme tout est propre. Bien sûr on croise parfois un déchet, mais bien moins qu’en France, c’est certain ! Les abords des maisons ne sont pas encombrés de choses inutiles ou abimées. Même délabrée, parfois, les maisons sont peintes, décorées de bois sculptés et semblent bien entretenues. Je ne sais comment sont les intérieurs mais l’aspect général est beau et propre, un ravissement.

Bref, pour le moment nous sommes sur le terrain à supputer où il serait préférable d’implanter sa maison, le fale des réunions, les plantations etc… Fale = construction traditionnelle, soit une construction en bois sur pilotis avec des poteaux et un toit de chaumes formant un ovale ou un cercle. Aucune cloison, séparation, rien. Juste un plancher couvert, en somme. On voit régulièrement de tels fale, plus ou moins typiques (les toits de tôles sont largement majoritaires), vides la plupart du temps, sauf lorsqu’il y a rassemblement de la famille, du clan… Le matai (chef) tenant régulièrement réunion pour gérer les affaires courantes des personnes dont ils s’occupent. Le mari de ma sœur étant matai, il leur faut un fale de réunion sur leur terrain. Bien entendu, on peut toujours tendre un hamac entre deux piliers et bouquiner face à l’océan…

Après ce moment dans la forêt, nous descendons à nouveau sur la côte pour cette fois se baigner. Nous retrouvons une amie française de ma sœur et sa fille de 12 ans, nous déjeûnons ensemble dans un resto de plage. Je partage avec ma sœur deux plats traditionnels le oka et le poke (je donnerai des recettes plus tard).

Ensuite c ‘est baignade dans cette eau chaude et limpide. Nous nageons en direction de l’embouchure d’une des rivières, là où se forme une belle mangrove qui change le paysage.

Le soleil se couche tôt et nous pousse à quitter la plage dès 17h pour ne pas rentrer totalement de nuit.

Nous avons acheté des popo (noix de coco) sur le bord de la route, et j’aimerais en manger une. Personne pour s’en occuper, me voilà contrainte de l’écorcer à la technique samoane que je ne maîtrise pas du tout. Petites bandes, par petites bandes, au bout de 10 minutes d’acharnement je parviens à dégager ma belle noix que je ne sais bien évidemment pas ouvrir à la machette. Qu’à cela ne tienne, ma sœur la jette par terre violemment et elle s’ouvre enfin ! Je l’achève d’un coup de machette bien placée et nous pouvons enfin la déguster (sans le jus, perdu, évidemment). Il fallait la mériter !

 

Dimanche 13

Je prépare un plat pour midi et nous partons en ville prendre un neveu par ci, retrouver un autre par là. Mon beau-frère vient d’avoir une petite nièce et c’est à lui en tant que matai de la prénommer. Ainsi j’ai pu tenir dans mes bras une petite Maïpi de deux semaines. Les parents n’avaient pas encore fait sa déclaration, ne sachant comment l’écrire, ils m’ont donc tendu le livret où j’ai pu noter Maipi. Petite photo souvenir bien réussie, mais il m’est impossible de récupérer sur le mac de ma sœur les photos prises avec mon smartphone windows… Aussi depuis cette fin de journée je prends maintenant l’appareil photo numérique de ma sœur pour pouvoir partager avec vous ce que je vois.

Nous sommes revenues à la villa avec Eteuati (à prononcer été oi ti) qui a ouvert une noix de coco en moins de deux minutes, puis l’a râpée et enfin pressée pour nous faire un bon pe’epe’e (lait de coco) frais, bien utile pour le plat de thon au câpres et tagliatelles que ma sœur a préparé. Des ingrédients locaux pour une recette inventée et succulente.

Petite promenade digestive sur le chemin chaotique qui mène chez ma sœur et longe l’océan, tout en parlant encore et encore de nos avenirs plus ou moins certains et perturbés. Pas facile, parfois, de supporter d’être dans le flou.

De retour à la maison, nous avons admiré un ciel parme et rosé qui est rapidement devenu noir. La nuit tombe tôt et très vite.

Une belle lune ronde et jaune s’est levée à travers les arbres puis nous avons regardé les étoiles s’allumer une à une. J’ai retrouvé la grande et la petite ourses, pas du tout à leurs places habituelles. Ce sont les seules constellations en commun avec ce qu’on peut voir de France, m’a précisé ma sœur.

 

Voilà pour mes trois premiers jours à l’autre bout du monde.

Demain nous allons à nouveau à Apia. Nous achèterons des tickets pour un ferry et nous profiterons d’une autre plage en faisant un tour de l’île par le sud. Mardi nous embarquerons pour Sava’i, l’autre grande île (Apia est sur Upolu), et nous y resterons jusqu’au week-end. Aussi, je ne posterai pas de la semaine. Mais cette fois il y aura plus de photos.

Pour le moment, juste le déroulé de la fabrication du pe’epe’e et des vues de là où vit ma sœur.

 

Précision sur les prononciations : le u=ou le e=é et on prononce toutes les lettres séparément (ai = aï et pas è !)

 

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